法语助手
2024-02-06
Le chat forestier, c'est une espèce qui est très discrète.
C'est pour ça qu'elle est largement,
qui peuvent observer plein d'autres espèces.
Pendant très longtemps,
les chats sauvages étaient détruits parce que
soit on considérait qu'ils avaient un impact sur le gibier par exemple,
mais également qu'ils étaient aussi chassés pour leur peau.
Donc on essayait à tout prix de les détruire, en fait.
À l'heure actuelle, en France, il reste deux grandes populations.
Une population pyrénéenne
Avant sa protection, dans les années 1970,
La protection a fait qu'il s'est ré-étendu dans des zones plus larges.
Si on avait poursuivi dans la même lancée,
Sur la campagne 2022-2023,
on a eu une quarantaine d'observations de chats forestiers.
Le chat domestique est très proche du chat forestier,
c'est juste qu'il est issu d'une autre sous-espèce.
Ils sont au sein de la même espèce, ils peuvent parfaitement s'hybrider,
ils sont relativement proches.
On peut les différencier quand même morphologiquement.
Il y a des chats qu'on peut trouver dans la nature,
qui sont des chats domestiques retournés un peu à l'état sauvage.
Ils sont quand même assez différents du chat forestier,
ils ne vivent pas tout à fait dans les mêmes habitats.
C'est parfois difficile de reconnaître un chat forestier non hybride,
un chat hybride et parfois même un chat domestique qui ressemblerait.
Après, sur la morphologie,
il y a quand même quelques caractéristiques chez le chat forestier.
Déjà, c'est un animal un peu plus gros en général.
Il a une queue beaucoup plus touffue, beaucoup plus large, on va dire,
avec des anneaux noirs et une sorte de manchon noir à la queue
et ça c'est une caractéristique qu'on va quand même pouvoir identifier.
Le problème en fait c'est que le chat forestier
peut s'hybrider avec le chat domestique et l'identification des hybrides
par juste l'aspect général de l'animal est beaucoup plus compliquée
donc on est obligé de passer par des analyses génétiques pour confirmer
de manière sûre qu'il s'agit bien de la sous-espèce (Felis sylvestris) sylvestris
qui est la sous-espèce sauvage européenne.
C'est une sous-espèce africaine moyenne orientale
qui s'appelle le chat ganté qui a été domestiqué.
C'est très difficile de savoir pourquoi on a domestiqué le chat ganté
et pas le chat forestier qui est l'autre sous-espèce qu'on va trouver en Europe de l'Ouest.
C'est probablement en plus les circonstances dans le croissant fertile,
de ce développement de l'agriculture,
de cette proximité qu'il y a dû avoir avec ce chat
parce qu'il devenait utile au moment de cette sédentarisation,
de ces débuts de l'agriculture, cette protection des cultures et des réserves.
Donc peut-être que dans les forêts ou dans les zones d'Europe du Nord ou en France,
le chat forestier n'avait pas cette proximité avec des populations
qui avaient peut-être une activité différente à la même époque.
Le chat sauvage, il a été plutôt maltraité par le passé,
certainement comme beaucoup de prédateurs,
était un peu vu comme un animal concurrent de l'homme,
prédateur, dont on voulait se débarrasser,
probablement parce qu'ils chassent de temps en temps de la faune
qui était également chassable par les hommes,
je ne sais pas, du lièvre, du lapin.
Dans la réalité, c'est un animal qui chasse plutôt des petites proies,
probablement que les gens le pensaient
peut-être plus féroce et plus gros qu'il n'est dans la réalité.
C'est une espèce qui historiquement n'a pas eu de très bonne réputation,
mais ça c'est un peu le cas de tous les carnivores en fait,
et particulièrement les carnivores un peu discrets.
Buffon, par exemple, l'a décrivé comme étant une espèce sournoise
qui répondait à la terreur à chaque fois qu'il sortait,
donc c'est vraiment une réputation en fait qui est beaucoup liée à la méconnaissance de l'espèce,
parce que c'est une espèce discrète,
donc on affabule pas mal sur ce qu'on ne connaît pas.
Il y a eu beaucoup d'exagérations sur la stature du chat forestier.
Certaines premières descriptions parlaient d'un félin
qui pourrait s'apparenter presque à un petit tigre plutôt qu'à un chat.
Le chat forestier vit, comme son nom l'indique,
souvent en forêt, mais en fait, ce n'est pas un spécialiste de la forêt.
C'est un animal qui aime bien avoir un habitat,
on va dire, mosaïque, c'est-à-dire avec des structures différentes dans son habitat.
Il peut y avoir des haies, des clairières,
des choses plus ouvertes, voire même des zones agricoles.
Toutefois, il a quand même besoin de la forêt.
Souvent, on pouvait trouver son gîte.
Cet animal, quand il n'est pas actif, il faut qu'il se repose.
Et puis surtout, les femelles, quand elles mettent bas,
il faut qu'elles aient des abris qui soient convenables pour elles.
Et ces habitats-là, on se trouvait plus facilement
dans une forêt que dans une zone d'agriculture intensive,
par exemple, évidemment.
Il va lui falloir dans cet habitat aussi les proies qui lui conviennent.
Ils se nourrissent essentiellement, souvent aux trois quarts, c'est vraiment des petits rongeurs.
Le chat forestier est un animal solitaire.
Quand on dit solitaire, ça veut dire qu'il ne vit pas tout le temps avec ses congénères,
mais il en est proche quand même,
dans le sens où un mâle va avoir un grand territoire de quelques centaines d'hectares,
recouvrant celui de deux ou trois femelles,
par exemple, donc ils sont dans une même zone,
mais ils ne vont pas se croiser ou vivre ensemble.
Les principales menaces pesant sur l'espèce,
c'est la destruction de son habitat, donc, habitat forestier,
mais aussi des reconversions agricoles
avec des prairies transformées en zone de culture intensive par exemple.
Et puis il y a aussi cette menace un peu plus insidieuse,
un peu plus cachée qui représente l'hybridation avec les chats domestiques.
Et c'est d'autant plus le cas peut-être en Ile-de-France,
que le chat forestier arrive ici dans une zone très densément peuplée,
donc avec une grosse population de chats domestiques,
et où il est plus en contact
parce que les massifs sont moins importants que par exemple dans le Grand Est,
donc plus proche des habitations, donc potentiellement plus de contact avec le chat domestique.
Le risque de l'hybridation, c'est de se retrouver avec une population qui n'est plus, eh,
qui n'a plus sa diversité génétique d'origine et finalement perdre cette sous-espèce telle qu'elle est,
avec toute sa diversité génétique et ses adaptations.
Donc ça, c'est un risque, mais aussi la proximité du chat domestique
fait que ce chat forestier peut attraper certaines maladies communes du chat domestique.
Et ça, ça peut poser vraiment un problème sur les populations à l'heure actuelle.
On est en forêt domaniale de Jouy, en Seine-et-Marne,
et donc on a disposé ici un piège à poils
ainsi qu'un appareil photo piège pour pouvoir récupérer des poils de chats forestiers
qui seraient attirés par l'odeur de valériane qu'on a saupoudrée sur la brosse métallique.
La valérienne a le même effet que l'herbe à chat sur les chats domestiques.
Ça les attire beaucoup, plus particulièrement
pendant la période de rute pendant laquelle se déroule l'étude,
c'est-à-dire en hiver de décembre à mars globalement,
où les mâles sont à la recherche des femelles et ils sont attirés par cette odeur.
Ces poils pourraient nous permettre de faire des analyses génétiques,
si à partir du moment où on retrouve des bulbes au niveau des poils,
pour vérifier si c'est bien des chats forestiers sauvages ou hybridés avec l'espèce domestique.
J'installe des pièges photos pour nous permettre de savoir
si le chat vient se frotter contre la brosse, qui se déclenchent
lorsqu'il y a un mouvement devant l'appareil photo.
Et en plus, il y a une petite cellule particulière qui permet de prendre des photos la nuit.
Et on sait bien que le chat est une espèce plus active la nuit,
donc c'est important qu'on puisse avoir cette vision nocturne.
Il y a eu des études qui ont montré que certains aspects du paysage
étaient des freins au transfert de gènes entre les populations,
ce qui est une part importante de la viabilité des populations.
Il faut qu'il y ait des transferts de gènes avec les populations voisines.
Et en fait, parmi ces freins, il y a donc les infrastructures routières.
En Ile-de-France, vu la caractéristique en termes de réseaux routiers denses très fréquentés,
l'urbanisation assez importante, on peut se poser des questions,
mais en fait il y a des corridors qui existent,
comme ici en fait dans la Seine-et-Marne,
on est sur des ensembles boisés en interconnexion les uns avec les autres,
jusque dans les massifs du Grand Est,
et ce qui permet en fait aux chats de circuler.
Il n'est pas forcément condamné en Ile-de-France, au contraire.
Pour l'instant, il revient.
On a l'impression qu'il se sent plutôt bien.
En tout cas, on en observe régulièrement.
Mais il y a peut-être des réflexions à avoir sur les corridors écologiques
à mettre en place pour faciliter la persistance de cette espèce.
Et puis, comme tous les carnivores, en fait,
c'est une espèce qu'on peut dire parapluie,
c'est-à-dire que les actions en faveur de la conservation de cette espèce en Ile-de-France
bénéficieront à un ensemble beaucoup plus vaste d'animaux.
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