法语助手
2022-06-16
- Bonjour, on est de la Misogyne Police - Et pourquoi c'est toi qui le dis ?
- Bonjour, on est de la Mijozyne Police - Ben, voilà pourquoi !
- Connasse !
- Bonjour, on est de la Misogyne Police
- Moi c'est Sacha - Et moi, Sacha
- Connasse ?
- Oh ça va, t'as pas d'humour...
- Vous avez un sentiment de déjà vu ?
- C'est normal, l'excuse de l'humour
est un moyen régulièrement employé pour déforcer quelqu'un
quand on lui a manqué de respect.
- Femmelette - Sale pute
- Tapette - Allumeuse
- Fils de pute - Mal baisée
- Vous voyez un point commun à toutes ces insultes ?
- Elles sont toutes inspirées du genre féminin.
- Celles faites aux femmes les renvoient généralement à certaines pratiques sexuelles.
- Celles faites aux hommes font référence au genre féminin
et tendent à les priver de leur virilité.
- Il n'y a pas un peu de manipulation là-dedans ?
Et con ou connard par exemple ?
- Et bien « connard » découle du mot « con »
« con » provient du latin « cunnus » qui veut dire gaine ou fourreau,
par analogie le sexe de la femme.
- Hé oui !
Sans être vulgaire, le genre féminin de certains mots
le réduit à une insulte ou le résume à une pratique sexuelle.
- Heu, un exemple ?
- Un entraîneur, une entraîneuse
- Une prostituée
- Un gagneur, une gagneuse
- Une prostituée
- Un professionnel, une professionnelle
- Une prostituée
- Un gars, une garce
- Par contre quand on veut signifier que quelqu'un
peut faire preuve de courage, être décidé et puissant,
on fait référence aux attributs masculins.
- Mettre ses couilles sur la table
- En voir dans le pantalon
- Prendre ses couilles en main
- En avoir une grosse
- Avoir les couilles bien accrochées...
- L'expression « sans couille » - Ce qui est souvent le cas des femmes
- Désigne quelqu'un qui n'ose pas, qui n'agit pas, qui ne se positionne pas.
- Toutes ces expressions ne semblent donc pas considérer
qu'une femme soit en mesure de faire preuve de courage,
d'être puissante, active et décidée.
- Le masculin l'emporte sur le féminin...
- Ça laisse rêveuse.
Prenons, une seconde pour bien apprécier le contenu de cette règle grammaticale...
- Le masculin l'emporte sur le féminin...
- Voilà, c'est fait
- Cette règle n'a pas toujours été de mise en français
- A l'époque, c'est la règle de proximité qui était usuelle
- Cette règle de proximité remonte à l'antiquité et consiste à accorder
le genre et le nombre de l'adjectif avec le plus proche des noms qu'il qualifie,
le féminin et le singulier pouvaient donc l'emporter sur le masculin et le pluriel
- Ça donnait donc "Les filles et les garçons sont beaux"
mais "Les garçons et les filles sont belles".
- Au 17ème siècle, l’Académie française est fondée pour uniformiser la langue.
- C'est donc à cette époque que les grammairiens ont conclu que..
le genre masculin étant plus noble, il doit prédominer
chaque fois que le masculin et le féminin se trouvent ensemble.
Le masculin l'emporte sur le féminin.
- Alors nous ne parlerons pas des professions qui gardent lexicalement
leur origine masculine comme : peintre, médecin, ingénieur, menuisier…
- En même temps, vous avez bien cuisinière, ménagère, couturière...
Tout ça quoi !
- On doit vraiment commenter ça ?
- Une dernière pour la route ?
- Le mot homme désigne « un homme » ...l'humanité !
- Le mot femme désigne une femme et ...une épouse... !
- Vous l'aurez compris : aujourd'hui, la Misogyne Police vous parlait
de la domination masculine dans la langue française.
- Est-ce qu'une langue évolue ?
Evidemment puisqu'elle a déjà évolué dans un sens !
Il ne tient plus qu'à nous d'en faire ce que nous voulons...
- Et si le singulier peut l'emporter sur le pluriel,
une simple action peut embrayer sur un changement.
- Au boulot !
L'excès de crédulité nuit gravement à la santé des esprits.
Croisez toujours vos informations.
- C'était Sacha
- Et Sacha, de la Mysozine....
- Ben oui...
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